vendredi 30 septembre 2011

Bière locale :-)



A Essing, le plus long pont en bois d'Europe!



Photo Jour 21: Entre Falaise et Rivière



Jour 21: Routine Bavaroise

Il fait beau, il va faire chaud, les villages sont adorables, de style
médiéval, la route longe le canal, le canal (qui se confond avec
l'Altmühl) passe entre les falaises rocheuses, surplombées de belles
demeures, les km s'enchaînent, le cadre est idyllique, on doit
chercher un nouveau campement... La routine bavaroise quoi ;-)
Petit épisode sympa: collants de sueur nous parcourons les derniers km
jusqu'à Essing au milieu de nuées de moucherons. Qui collent. Il se
fait tard. Essing est magnifique entre un bras calme de rivière et la
falaise. On trouve un terrain derrière une petite fabrique déserte.
Personne à informer de notre arrivée. Essing a sa propre brasserie.
La Bavière c'est le paradis des amateurs de bière (dont je fais
partie). J'aperçois une mini pompe à essence. Ils ont la bière
locale (€1), la dame (72 ans) intriguée, enthousiaste, me pose des
questions. 3 semaines de camping sauvage et de vélo, ça commence à
impressioner ;-) ou alors c'est mon air français, teint hallé mal
rasé... Bref je lui explique où nous projetons de dormir. "Mais c'est
chez moi!" dit-elle. Son beau-fils est tunisien (17 ans ici), on
palabre en français, rigole. La dame est sympa, dynamique, pleine
d'humour et d'esprit. Elle est du côté des aventuriers. Finalement je
prends 2 bière pour fêter ça avec Gisela!

jeudi 29 septembre 2011

Mühlhausen, village "récent" (BMXer)



Mühlhausen, village "récent" (café)

Avec la serveuse bulgare, très sympa. Chaque jour on prend un café. L'occasion de recharger l'iPhone, prendre de l'eau, toilettes etc.

Bien méritée...

... la bonne bière fraiche!!! Avec Dirk, notre voisin de table.



Le Ludwig Main-Donau Kanal (Ecluse)



Le Ludwig Main-Donau Kanal (Pont)



Le Ludwig Main-Donau Kanal



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Jour 20: Zauberhaft!

Journée magnifique encore, réveil au soleil et croissants, forêt de
pins. Et puis... Et puis le canal Ludwig Main-Donau, ou vieux canal,
achevé en 1865 par le roi Ludwig. Idyllique, romantique, quelle
beauté! Certes les berges sont bien parcourues en ce dimanche matin.
Badauds, promeneurs, voyageurs se partagent les rives étroites. Mais
quel bonheur de remonter les écluses une à une, charpentées de bois,
bâties de pierre au cœur de cette forêt dense. Et pas une route, pas
un bruit que le soleil éclattant. Nous sommes sous le charme, qui
s'achève triomphalement au sommet (car le canal doit franchir un haut
plateau avant de redescendre) dans... un Biergarten ;-)
Je ne résiste pas et entraine Gisela, commande une Bierchen (petite
bière, 0,5l...) et la déguste au soleil avec notre voisin de table et
nouvel ami: Dirk! Un gars du coin très sympa, fidèle à son terroir
et ouvert sur le monde, sportif qui connait les routes et les chemins
sauvages, d'ici et d'ailleurs. Nous bavachons, il nous offre la bière.
Sympa les Bavarois!
Plus tard au terme de 57 km - ce qui semble être notre moyenne du
moment - nous atterissons en bordure d'un village "nouveau". Tout est
"so" moderne. Ça nous change terriblement! Tente plantée aux abords
d'un terrain de skate-board, des ados discutent avec nous, posent des
questions, veulent partir avec nous (!). Ça fait plaisir de susciter
des vocations, des envies d'ailleurs... Au moins à présent, ils
savent que c'est possible!

Les HLM à Erlangen.

En bordure du Canal Main-Danube. Erlangen est au nord de Nuremberg.

Photo Jour 19: La Ferme en libre-service!

Ici on se sert puis on paie. On a pris du raisin, excellent, des tomates et paprika. Et une confiture de mûres! Miam!!!

Pause Café en bordure du canal.



Au Réveil

Le matin, préparation du thé. Encore un peu dans la brume, au milieu des pavillons...

Jour 19: Contrastes

Journée magnifique qui débute sous une fine bruine et une
condensation maximale sous la tente. Campement sur un terrain en bord
de zone pavillonaire. Les gens semblent plus méfiants mais tout ce
passe bien. On avait demandé l'autorisation auparavant.
C'est samedi, il fait beau et les joggeurs et autres nordic-walker
sont sur le pont.
Nous longeons toujours le canal. La route est agréable, peu de vent.
Sur le bas côté, un stand avec des fruits et légumes. Le prix est
indiqué sur les barquettes et le mode d'emploi: se servir et mettre
l'argent correspondant dans la boite! (au besoin en prendre pour faire
de la monnaie ;-) ). Que dire de plus... La confiance facilite
tellement les choses... Inutile de gaspiller son énergie en méfiance
et protection. Échangeons, enrichissons... Sans doute une clé de la
réussite ici!
Mais bientôt nous atteignons Nuremberg, égarement en ZI (un samedi!
Désert...) puis longue traversée, il est tard, sensation
désagréable. Trop de bruits, de dangers, d'anonymité... La grande
ville, incontrôlée... Pas pour nous. Égarements à nouveau,
traversées, vacarme autoroutier... Enfin un village. Ça nous
convient. Une prairie, un espace plat. On va dormir là.
On croise les curieux, ceux qui promènent leur chien, qui passent par
là, qui nous aiment bien.

Forchheim, la place du marché





Arrivée à Forchheim par le petit pont de pierre

Ici les gens sont très gentils avec les étrangers, il suffit d'avoir l'air un peu perdu et l'on vient à votre secours!

Photo Jour 18: Le long du Main-Donau Kanal



Jour 18: Bavière!

La Bavière c'est un monde à part. Pour le reste des Allemands aussi!
Ici tout n'est qu'opulence, organisation et tradition. La différence
avec l'Est est flagrante. Les industries cernent les villes, les
marchands du centre prolifèrent, l'originalité est assimilée.
A la campagne et dans les villages ça a parfois moins de charme qu'en
Sachsen-Anhalt par exemple, avec le classique crépi blanc et les toits
en pente des années 70. Par contre les villes sont superbes,
rénovées, préservant la tradition, fonctionnels, marchands... La
place du marché est toujours bien vivante, imposante.
Nous passons Bamberg, très belle. Et géniale pour nous car nous y
trouvons un lavomatic! Et c'est parti pour 2h de lessives où je me
retrouve à poirauter à moitié nu, mon châle autour des reins (les 2
pantalons sont en machine).
Picnic sur l'herbe en bord de rivière, sous la vieille ville puis on
enchaine les longueurs du canal Rhein-Danube. Il fait beau, on ne peut
pas se perdre...
Nous arrivons un peu tard à Forchheim, gros bourg paisible, avec 40 km
dans les jambes. Il fait nuit plus tôt à présent (19h au lieu de 20h
au début du voyage). Nous franchissons malgré tout le petit pont de
pierre pour visiter cette curiosité. Quelle richesse! Deux brasseurs,
des salons de coiffures chics à tous les coins de rue, c'est un signe!
Le tout dans une belle architecture médiévale. Comme dit le slogan de
la ville: "Fränkisch modern mit altem Kern". Moderne Franken avec un
coeur ancien.
Siemens traine dans le coin et les PME papillonnent autour. C'est une
ville de marchands qui a su se reconvertir. Un paradis pour middle-
class aisée. Ça va être dur de trouver où camper ;-)

On the road (pour vélo)



A l'entrée de Coburg, le club de foot local.



Jour 17: Fahrradwege

Alors que nous attendions un beau soleil, nous sommes surpris par une
espèce de bruine bien humide...
Nous rattrapons tout heureux la voie cyclable pour Coburg. Après
plusieurs km la veille sur la nationale, nous goûtons notre bonheur!
On voit qu'ici l'on s'est donné du mal: contourner les artères en
passant par les ruelles du village, longer les champs et les chemins
forestiers - aménagés en dur pour la plupart - parcours flèchés
dans les grandes villes vous amenant sur la place du Marché
(Marktplatz) l'air de rien et le clou, quand il n'existe pas de
meilleures solutions, construction d'une voie exclusive longeant la
Nationale (certes bruyante mais à distance).
Et ces voies cyclables-là on en trouve des milliers de km en
Allemagne, partout. Des célèbres aux discrètes, à thème ou
longeant des axes vitaux. Elles autorisent une autre façon de voyager,
de se transporter.
Certes ils sont peu nombreux comme nous à y associer le camping
sauvage, mais il existe aussi de nombreuses pensions sur la route. Ce
qui évidemment est moins sauvage mais beaucoup plus confortable: pas
de tente ni de couchage, pas de popotte etc. Mais bon, nous on
préfère le sauvage!
Et comme on n'a pas la télé, on s'est installé ce soir sur un
monticule au-dessus du terrain de foot municipal et on a suivi
l'entraînement en direct. Avec une bière. Comme à la maison :-)

mercredi 28 septembre 2011

Camping sur le terrain de Foot



Jour 16: une descente d'enfer!

Cette journée sera marquée par 2 événements: l'entrée en Bavière
- nous quittons les anciens territoires de l'ex-DDR donc - et... une
descente d'enfer en quittant notre pension à Neustadt.
Neustadt est une bourgade qui reçoit de nombreux marcheurs chaque
année et ce depuis 1330. En effet elle est située sur une ligne de
crête de 178 km séparant les bassins hydrographiques de l'Elbe et du
Rhein. On y trouve de nombreuses pensions fort sympathiques pour les
marcheurs (€20, petit-dej inclus!) et autres touristes de passage.
Après les efforts d'hier, qui dit montée, dit descente, et la
patronne nous indique une route... qui ne fait que ça ;-)
S'agissant d'une route pour voitures - mais quasi-déserte - le
revêtement est parfait et nous nous offrons 10 km de pur trip, où
certes il nous arrive de freiner mais où j'atteins sans effort les 40
voire une pointe à 54 km/h!! Gisela et moi nous sommes fait plaisir.
Retour sur terre ensuite car ça reste vallonné et nous rejoignons la
Franken. Où tout est différent... On aura l'occasion d'y revenir.
Finalement camping assez tôt sur un terrain de foot désert, il fait
beau et l'herbe est grasse! (Heureusement car mon matelas est lui
défaillant...).

mardi 27 septembre 2011

Photos Jour 15









Paysage & Architecture entre Stadtilm et Ilmenau





Jour 15: Notre Tourmalet

Aujourd'hui est le grand jour tant attendu, celui pour lequel nous
préparons nos mollets depuis 15 étapes: la traversée de la forêt de
Thuringe, obstacle incontounable avant de rejoindre la Bavière.
Mais avant ça rencontre sympathique avec la patronne de la PME devant
laquelle nous avons campé. Elle nous offre le café, l'accès aux
toilettes et une prise de courant pour l'iPhone! Pas de douche par
contre et je la prends donc tranquilement au milieu de la ZI!
Heureusement grand soleil ce matin. Un régal. Tout est tellement
humide, la tente, les sacs etc qu'on se dépêche de tout démonter et
d'accrocher ça aux barrières de la zone! Puis Frühstück tranquille
assis sur le trottoir... Suffit de s'adapter.
Passage à Ilmenau, charmante ville universitaire de 30.000 âmes... au
pied de la montée!
Finalement il faut y aller et par une belle journée nous enchainons
les lacets et les villages pittoresques à flanc de montagne. Je
regarde les km lentement défiler sur mon compteur, m'assure une
respiration régulière, ignore les montées suivantes et autres doutes
qui pourraient surgir... La pente est parfois raide mais c'est surtout
les bagages qui nous pèsent... Et la chaleur un peu aussi.
Finalement après qq pauses, un café et 2 figues séchées nous
arrivons à Neustadt am Rennsteig, "notre" sommet.
Pour fêter notre arrivée et les 2 semaines à vélo, Gisela décide
de nous offrir une nuit dans une pension. Un lit! J'avais oublié
comment c'était ;-)

Photos Jour 14: Arrivée à Stadtilm & Révision des 600 km





lundi 26 septembre 2011

Jour 14: le Black Esel

En bon français ça veut dire l'âne noir. C'est comme ça que je
surnomme mon vélo. Un âne c'est pratique, ça peut porter beaucoup,
c'était mon rêve. Ça demande juste un peu plus d'attention et
d'entretien que le vélo... J'ai donc opté pour le vélo. Un trekking
de base coutant moins de €200, bien équipé (amortisseurs de
fourche, porte-bagage acier, shimano, dynamo-moyeu etc) auquel j'ai
ajouté les indispensables Schwalbe Marathon (pneux increvables ;-) )
et un compteur kilométrique. Pour le transport des affaires, 2 solides
sacoches à l'arrière et une petite à l'avant (eau, argent, cartes
etc) très pratique. Sur le porte-bagage j'installe la tente et le
bidon d'eau (15l, vide jusqu'au soir).
Pour l'instant aucun problème à signaler. Il faut dire qu'en
général les routes sont nickel. Par contre il est temps de faire une
petite révision car nos 2 vélos "quietscht" (grincent) après 600 km
et la grosse averse de la veille. Chose faite sous un beau soleil cet
après-midi (voir photo).
Pour dormir par contre ça s'annonce plus difficile. La veille on a
trouvé un superbe parc en bordure de village, au bord d'un étang,
bien tranquille. Les habitants qui passaient non loin nous saluaient,
un peu surpris tout de même, mais bienveillants. Après tout, on
ouvrait le champ des possibles de leur parc ;-)
Mais ce soir il est tard, il fait très humide et frais. On a voulu se
rapprocher au maximum d'Ilmenau, aux pieds des montagnes de demain et
nous nous effondrons - après une soupe-couscous - dans nos duvets,
installés qqpart au milieu... d'une zone industrielle!!

dimanche 25 septembre 2011

Photos Weimar

Goethe, Schiller... und Gisela & Rathaus ("Maison du Conseil" ou Mairie)





Jour 13: Weimar

Grosse averse ce matin. On profite d'une accalmie pour plier le camp
et espérer que ça dure. Malheureusement ça ne dure pas et nous
passons 2 bonnes heures dans les cafés de Weimar...
Une ville particulière. A la charnière des XVIII et XIXème siècles
Carl August le Prince local s'est ouvert aux artistes en leur offrant
une place à la cour et en les laissant s'exprimer librement. Franz
Liszt et Johann Wolfgang von Goethe eurent ainsi l'occasion d'y
travailler. Carl August fût aussi le 1er à s'imposer une
constitution. Plus tard - entre 2 guerres - la constitution de la
République de Weimar y fût rédigée. Les nazis quant à eux
détestaient naturellement l'endroit, trop libéral, progressiste sans
doute avec son mélange d'art et de politique. La Bauhaus dût
déménager à Dessau. Hitler y passa 40 fois, tentant de
"reconquérir" la ville et en y implantant quantité de fonctionnaires
(jusqu'à la moitié de la ville!). Enfin le camp de Buchenwald fût
créé tout proche... Folle histoire...
Aujourd'hui la ville est bien rénovée dans un magnifique écrin de
nature. Elle continue d'être une vitrine, pour les touristes cette
fois!

Avec Gisela, le Voyage est un Plaisir



Jour 12: Sédentaire d'un jour

Ce samedi ensoleillé nous amène aux portes de Weimar. Comme le stock
de chaussettes propres s'épuise tous les 6-7 jours, nous programmons
l'arrêt hebdomadaire dans un camping. Histoire aussi de prendre une
douche chaude, se raser etc.
La 1ère réaction est celle de la joie du confort retrouvé. Puis
vient une sensation étrange. Après ces jours et ces nuits dehors, en
liberté, confrontés à l'imprévisible et la nécessité de survivre,
tout devient facile: il "suffit" de payer. Facile et désœuvrant à la
fois. Une barrière nous sépare désormais de la rue et des passants,
des règles sont inscrites au mur, les voisins dans la tente d'à
côté ronflent... On ne choisit plus, on obéit. Le confort et la
sécurité sont là certes. Et je conviens que cela soit souhaitable
pour nombre d'entre nous. C'est juste qu'être nomade, est
effectivement à l'opposé du sédentarisme... Je repense à la fable
du chien et du loup, de La Fontaine.
Bon sinon j'en profite pour lancer mon blog aujourd'hui. Une nouvelle
expérience pour moi et aussi la possibilité de partager avec les
proches - et en premier lieu avec mon fiston chéri - le quotidien de
notre voyage...

samedi 24 septembre 2011

Photos Jour 11





Jour 11: Ilm Junction

Un des traits dominants de notre parcours consiste à suivre les cours
d'eau. D'une part c'est la garantie - mais pas toujours - de rouler
sur un terrain plat et régulier. On longe les vallées creusées par
le fleuve. Tandis que si on se met à les prendre en biais, well...
D'autre part ça permet de découvrir l'unité du lieu, d'une région,
d'une culture. Traditionnellement les échanges se sont développés en
suivant ces axes naturels.
Ainsi après avoir suivi le canal Elbe-Havel, puis remonté l'Elbe et
son affluent la Saale, nous nous apprêtons à remonter l'affluant de
cette dernière: l'Ilm jusqu'à sa source. De là nous franchirons la
ligne imaginaire de partage des eaux - sans doute au prix de quelques
ascensions du reste... - pour basculer sur le bassin du Rhein!
Mais nous n'en sommes pas encore là et nous profitons de ces
magnifiques côteaux de vignoble (parait-il les plus au nord en Europe)
et du soleil rayonnant avant de rejoindre l'Ilm donc et de pénétrer
par la même occasion en Thuringe. Pour fêter ça nous dégustons un
petit verre de vin blanc frais dans un chaix, pas trop non plus car il
faut encore pédaler! La Sachsen-Anhalt nous a laissé une excellente
impression, celle d'une région pleine de caractère et de charme, au
cœur de l'Allemagne et de l'Europe et pourtant encore largement
ignorée.
Nous sommes en Thuringe et c'est déjà nettement plus vallonné...
Affaire à suivre!

vendredi 23 septembre 2011

Note Du Samedi Matin

Bonjour! Ce matin il fait brumeux et j'écris une courte note depuis la tente (voir photo). Depuis une semaine j'ai commencé ce blog et je suis ravi! C'est une bonne discipline que celle qui consiste à "publier" chaque jour (même des choses simples) et je compte bien ne pas m'arrêter là! Un grand merci aux amis et à la famille qui nous ont écrits et encouragés. Et bien sûr à mon grand garçon chéri car à l'origine c'est pour lui que j'ai commencé ces lignes! Sur un plan technique, sachez que nous sommes un peu en avance par rapport à ce qui est publié. J'essaie de rattraper le retard, lentement, car mon seul outil est un iPhone 1ère génération (lent...). Du reste avec celui-ci je n'ai pas réussi à poster de commentaires (pour répondre). Sorry. Et les messages publiés le sont via Email et non via une interface. Ça veut dire que je ne peux les modifier après coup. Exemple: hier j'avais mis une astérisque (*) après: "nous ramassons ce que nous trouvons*" et je voulais préciser: "(*) y compris au supermarché!). C'est déjà plus réaliste ;-) Bon week-end à tous! Ps. Réponse à Pierre et Sophie: oui on va essayer de mettre une carte.



"Unseren Gefallenen 1914-1918"

Un monument dédié aux soldats morts lors de la 1ère guerre mondiale. Ici aussi...



Lagerfeuer à Leißling!



Weißenfels et sa forêt (Sachsen-Anhalt)









Jour 10: Un voyage en Alémanie

Départ sous un magnifique ciel bleu. Finalement le temps nous aura
été clément ces jours-ci hormis les 1ers jours. On nous prédisait
l'enfer automnal d'Europe centrale ("mais pourquoi vous ne partez pas
en août plutôt?"), ça ressemble presque à un été indien...
Petit problème de pneu sur le vélo de Gisela. Il faut changer la
chambre à air. On en profite pour checker Internet et je décide
d'ouvrir un blog par la même occasion!
Puis nous reprenons la route. Il est tard mais nous sommes détendus.
C'est l'essentiel.
Les chemins, les villages, l'allure et les paysages qui défilent me
font penser à ceux d'un récit de voyageur du XIXème siècle
parcourant la Toscane à cheval... La vitesse de déplacement à vélo
laisse le temps de voir, d'apprécier, de mériter ces ambiances-là.
L'imprévu est également au rdv car nous ne savons jamais à l'avance
où nous allons planter notre tente (ce soir très sympa: bord de
rivière, feu de camp, bière de réconfort) ni qui nous allons
rencontrer.
J'en profite pour répondre à Isabelle: nos rencontres sont fortuites,
nous ne sommes que de passage et après tout, trop différents...
Nomades à la belle étoile, nous ramassons ce que nous trouvons*,
vivons d'imprévus. La possession est un poids. Nous venons de loin et
ne sommes pas sûrs de notre destination... Le fossé est énorme et
malgré tout les gens sont aimables, peut-être grâce à cette
distance de sécurité. Nous nous approchons, nous côtoyons pour
repartir aussitôt. Voilà.
Lorsque nous campons dans des endroits insolites, passé la
stupéfaction, les gens pour la plupart nous saluent. Heureux semble-t-
il de savoir "qu'autre chose est possible".

La routine du café en bord de route.



La douche (froide) chaque matin!

Jour 9: Un jour ordinaire

Journée sans encombre après avoir quitté la région sinistrée et
cette étrange impression que l'on doit ressentir en zone de troubles,
où l'environnement et les populations sont désemparés, où il faut
se sentir fort pour résister à la charge négative du lieu... Du
reste je me laisse surprendre sur un coup de vent et casse un des
montants de la tente... Énervant et une bonne leçon de vigileance
pour la suite!
Nous reprenons la route, tantôt couverte de coulée de boues, pour
trouver une charmante boulangerie bio dans un bled perdu!
Aujourd'hui nous passons Halle et toujours ces parcs semi-sauvages
alentours, ces rues rénovées, pistes cyclables... L'effort fourni
dans l'ancienne DDR est impressionant. L'argent a été intelligemment
investi, semble-t-il...
Quelques montées, histoire de se préparer, car avant de rejoindre le
Danube, il faudra bien y passer. L'idée nous occupe l'esprit à
présent que l'effort sur terrain plat est assimilé.
On campe au bord d'un petit lac, quelques moutons en face et une
fermière qui nous vend des œufs. L'été indien se poursuit en toute
quiétude...

jeudi 22 septembre 2011

Photos Jour 8: Après la Tempête

Jour 8: Paysage d'apocalypse

Ce matin la routine reprend son cours: thé et quelques biscuits avant
un vrai petit-dej plus tard fait de tartines au miel et de pain
complet, histoire de tenir la journée sans fringale. Entretemps,
ranger, plier, paqueter, préparer. Nous prenons nos marques et chacun
sait ce qu'il a à faire. Les mouvements s'enchaînent. Et puis côté
hygiène, une rapide douche (froide) grâce à notre citerne d'eau
(15l)! Vivifiant!
Aujourd'hui nous passons à Bernburg, un gros bourg avec quelques
industries et qui donne l'impression d'être bien géré: immeubles
rénovés ou en construction, grande place de marché, voies cyclables
et piétonnes, fontaines, commerces florissants, grands parcs
alentours... C'est notre 1ère ville au bord de la Saale (un affluent
de l'Elbe) et elle nous plait bien! (Gisela y était il y a 20 ans et
n'a pas reconnu...).
Les villages qui suivent sont parfois surprenants. On y retrouve
clairement les topographies du Moyen-Age.
Mais comme nous traversons la forêt, quelquechose cloche: 2 jours
auparavant une tempête s'est abattue sur la région (voir jour 6) et
ici ce fût plus terrible encore: l'herbe est pliée, les arbustes
déchiquetés (ne reste souvent que le tronc comme si les branches
avaient été arrachée. Et partout des blessures...), la forêt est
jonchée de feuilles - comme en automne - mais celles-ci sont...
vertes! Impression déstabilsante. Les gens aussi semblent être
ailleurs. Sur une dizaine de km, en plus d'une tornade, s'est abattu
un orage de grêlons géants... Au milieu de cette désolation, à
contre cœur, nous campons sur les berges de la Saale. Il y a peu s'y
trouvait des herbes hautes, à présent tout est plat...

mercredi 21 septembre 2011

Photos Jour 7 (Part 2)

Jour 7: A Schönebeck & Weltrad

Jour 7: Une île en pleine campagne

Belle journée aujourd'hui. Toujours ces chemins verdoyants dans la
campagne, loin des villes et des voitures. Passage allongé au bourg de
Schönebeck où nous renvoyons nos 4 kg (!) de superflu à Berlin. A
présent les sacoches ferment et tout est plus fluide au campement.
En quittant la ville on aperçoit une enseigne qui nous interpelle:
Weltrad!
On passe un grand portail, des bâtiments modernes et fonctionnels, en
bois surtout, au bord de l'Elbe. Très buccolique comme zone
industrielle ;-) Un ouvrier nous explique: jusqu'à la 2e guerre
mondiale, Weltrad, créé en 1885 était... le 1er fabricant de cycle
au monde!!! 500 personnes ici à Schönebeck y travaillait. Sous la DDR
on y fît... des tracteurs. Ce n'est que récemment que la marque fût
rachetée et la production relancée avec des cycles de haute qualité
mais reprenant l'esthétique d'antan. Résultat: 5 employés + le boss,
un vélo par jour (à partir de 1600€ pièce) et une entreprise bien
sympathique.
Retour à la route sous un magnifique ciel "du nord": Lumière
pastelle, vastes horizons, nature païenne. Nous prenons un raccourci
et tombons au bout de 2 km de voie pavée et d'arbres fruitiers sur un
charmant petit village isolé. Comme l'image qu'un citadin peut s'en
faire... Et au milieu une église en bois, un étang, une pelouse
verdoyante sur laquelle nous campons, sous la pleine lune...

mardi 20 septembre 2011

Photos Jour 6

Trempette dans l'Elbe (attention aux courants!), un bâtiment de
l'architecte autrichien Hundertwasser à Magdeburg et au camping, entre
2 machines, le tri des affaires.

Jour 6: A la recherche du Waschsalon...

Après une nuit agrémentée de différents concerts aux alentours
(orchestre, crooner sur le retour, rave party etc) nous nous
réveillons en plein parc de Herrenkrug, sous un chaud soleil. L'orage
est annoncé pour la fin de journée et d'ici là UNE priorité: faire
une lessive!
Au passage nouvelle baignade dans l'Elbe. Ou plutôt trempette car se
baigner est non seulement interdit mais dangereux à cause du fort
courant et des possibles tourbillons. On dit qu'une fois dans le flot,
il est bien difficile de regagner la berge... Mais là où nous sommes
il y a comme une anse. Le courant par ainsi en sens opposé. Je me
laisse flotter dans 50 cm d'eau, surpris malgré tout par la puissance
du courant.
On arrive à Magdeburg, capitale de Sachsen-Anhalt, assez sympathique
avec des tas de rénovations post-réunification, bien déserte aussi
en ce dimanche estival. Et bien sûr la laverie est fermée... L'ère
des lavomatic semble en voie d'extinction. Chacun possède désormais
tout chez lui... Que faire? Après moultes recherches et
tergiversations, nous trouvons un camping sur Internet situé à 25 km
de là. Les prix sont raisonnables et on peut y laver (et sécher!) son
linge. En route donc. Il est déjà 15h et l'orage va bien finir par
éclater. Vent arrière, belle voie cyclable avec un peu de trafic,
nous faisons des pointes à 25 km/h! Grisant. Au passage Gisela
collecte quelques épis de maïs pour le diner et nous arrivons pile
avec les 1ères gouttes. Tonnerre et pluie diluvienne nous font
apprécier d'être ici au sec. Au programme grosse machine de linge
mais aussi tri sélectif de tout notre paquetage. En effet après 6
jours de voyage il est clair que certaines choses sont superflues:
vêtements, accessoires, littératures et malheureusement notre
pressure-cooker qui même mini et super pratique prend trop de place.
Et de poids...
Enfin en bonus une bière, une douche chaude et quelques coups de fil
à Berlin pour m'assurer que tout le monde va bien! Après tout, c'est
le week-end!

Photos Jour 5

Sur le ferry pour traverser l'Elbe et notre tente plantée au milieu du
parc municipal de Magdeburg! (avec pour seule compagnie 2 cerfs et des
milliers de moustiques...).