vendredi 16 décembre 2011

Autres activités

Ouvrir des amandes, jardiner... Voilà! Après 3 semaines on est prêt à repartir direction la Crete!!! A suivre.







Distillation (1)

Bien plus drôle à mon goût que la récolte des olives: la préparation du Tsipouro à partir du vin. Ai appris des tas de choses et surtout le principe même de la distillation: bouillir, évaporer, refroidir. Ne pas prendre le 1er litre (70°, trop fort) et arrêter avant qu'il n'y ait plus que de l'eau. Être patient.







Distillation (2)

Après avoir ouvert plus de 500 (!) bouteilles, la précieuse liqueur peut s'écouler (ici le 1er litre qui sera mis à part).







L'olivier et ses fruits







Les olives (3)

Enfin il faut enlever les branches et les feuilles des milliers d'olives récoltées! Un travail minutieux mais plutôt agréable: le temps est superbe (à l'exception de quelques jours bien venteux qui justifient casquette et blouson - voir photo), les vues sont magnifiques et l'olivier est effectivement un arbre très pacifique qui se laisse bien dépouiller ;-)







Les olives (2)

Nous travaillerons durant 8 jours avec 2 professionnels albanais. En général ils s'occupent des taches les plus ardues (scier les grosses branches, récolter à bout de bras etc.). De temps en temps une pause ensemble très sympa malgré le peu de vocabulaire commun...







Les olives (1)

D'abord il faut "habiller" l'olivier avec une bâche qui servira à récolter les olives tombées de l'arbre. Ensuite il faut "peigner" les branches avec une sorte de râteau pour détacher les précieux fruits.







Qu'est-ce que le wwoofing?

Le wwoof (world wide organization for organic farming) existe depuis 40 ans et a pour principe la rencontre entre des fermiers bio et des volontaires qui sont nourris et logés en échange de leur participation aux besoins locaux. En général 4 à 6h par jour, 5 jours/semaine. Les travaux sont assez simples (mais physiques souvent!) et sont ouverts à tous, même si en majorité ils s'agit de jeunes gens. On écrit à l'avance à partir d'un fichier national (chaque pays à son propre réseau) dont il faut devenir membre (15-20€/an). Sur ce fichier les agriculteurs détaillent le type de travail ainsi que le profil recherché. Au-delà de sa contribution, le wwoofer s'attend à vivre une expérience culturelle, acquérir des connaissances et profiter de la région (tourismes, ballades etc). Le wwoof Grèce existe depuis cette année grâce aux efforts d'un Français (Emmanuel, qui vit depuis des années ici) et de sa compagne, et se finance par les adhésions, comptant plus d'une trentaine de fermes participantes. Lors de notre séjour ils sont venus rendre visite aux Georgas (voir photo). Chacun pourra se faire sa propre opinion sur l'intérêt du wwoofing et chercher sur Internet pour en savoir plus ;-)



dimanche 11 décembre 2011

Métro Vélo Ciao







Traversée épique d'Athènes pour rejoindre la ferme où nous sommes attendus. En ville, c'est artères surchargées et routes défoncées. Puis le Metro, moderne, ouvert aux vélos. Dans le dernier wagon qui leur est réservé, se retrouvent quelques irréductibles grecs adaptes du "soft mobility" prêts à jouer les Mad Max en surface...

Berlin-Grado 2011: 6 weeks accross Europe with bike & tent

(un résumé de notre voyage en anglais)

As we left Berlin along the ex-wall bicycle path everybody was predicting us an awful weather as it happens more than usually in the region. This year however was probably the sunniest autumn recorded since long! Lucky us and perfect conditions for a trip exclusively meant by bike and wild camping, following the numerous path dedicated to 2-wheelers lovers.
We weren't quite sure about the way but Greece was the goal. For once we thought about following the great Danube before turning - somewhere - south. Before that we had an exquisite time crossing Germany, its gentle climate, landscape, cities and people, all pretty relaxed in the off-season period. Camping took place in a stress-free mode: waiting for the end of the day, generally at the outskirts of a village, on a public and open space. We were not hiding rather telling the people: hey, we are spending the night here and tomorrow we are gone. There were smiles on faces, support too. No bad feelings. After all simply passing by can't be harmful they thought. We made an effort to leave places cleaner as well.
Life is simple but exciting on a bike: routine takes over, 50 km/day average, cafes on terrace or in the wild, (simple) cooking at sunset, bathing with a pot and cold water. Once a bonefire too and plenty of beautiful landscapes. Sometimes noisy though :-( Cars and civilization were not that far either.
And here we went on 1000+ german kms. Bavaria itself has over 8000 kms of bike roads. Guess that's an indicator for developed countries...
In Passau we decided to go south via Salzburg along the Alpe Adria Radweg. Soon enough the cold weather will catch us! Enchanting Austria as well, full with open spaces and people. Didn't believe till we experienced it! Stunning mountain views, idyllic and well managed human-size towns, great camping spots. The first pass we crossed by train (sorry, no snow-tyre ;-) ), the second one lead us to the Italian border for a wild downhill ride, 30 cold full speed kilometers at sunset on what previously was... a train railroad! Today a perfect highway for bicycle. For us only!
The last hundreds kms were a bit more chaotic, without much tracks but a good roadbook. Sweet villages and people from Frioul. Bicycles nomads are welcome anywhere! Reached Grado on the Mediterranee, 1650 km of great fun and one eternal question: what's next?

Ps. We thought that a bit of handwork would do good to us. Legs needed some rest. Bicycle path as far as we know ain't no more. So we rode to Venice and jumped on the ferry to Patras, Greece in order to wwoof there! But that's another story.

mardi 15 novembre 2011

Jours 45-47: Errance Péloponnèse

C'est magnifique de se réveiller au bord de l'eau. Le sable, le roulement des vagues, la brise légère... Envies irrésistibles de flâner. Et pourtant, l'horloge elle ne s'arrête pas. Chaque jour il faut trouver de quoi se nourrir, s'entretenir, dormir. Le sédentaire n'y pense plus. Lui il rêve d'évasions. Parfois. Mais pour le nomade, impossible d'échapper au temps... Mieux vaut en faire son allié.
Nous plions le camp pour traverser une magnifique forêt de pins parsemée de vaches et de moutons. Réserve naturelle à peu près préservée. Au village on nous offre des grenades défigurées mais excellentes. L'homme refuse de se faire payer, il dit que sinon Angela le lui prendra ;-)
L'après-midi coule lentement à la terrasse d'un café. Ils sont très agréables, modernes. Comme les églises. Le reste par contre...
Gisela tente sans succès de prendre contact avec des fermes wwoof (world wide organization of organic farms). Un concept vieux de 40 ans où des fermes bio acceuillent des bénévoles qui filent un coup de main en échange d'un toit et des repas. Il y en a une trentaine en Grèce et on cherche dans notre région.
Sans succès donc. Retour en soirée sur la plage. Incertitudes.
Le lendemain nous reprenons les choses en main, ou plutôt les vélos. Si c'est ainsi nous poursuivrons notre itinérance. Ah si seulement les routes ne paraissaient pas si dangereuses...
Il ne reste que la Nationale et sa bande de sécurité, enchainons les km. Parcourons des villages entiers... d'indiens (Bengladesh en fait), sans papiers, travaillant pour une misère. En fait les Grecs ont l'air très contents de les avoir sous la main!
A nouveau cherchons une plage, trouvons un port, minuscule, tout soigné (récent), et quelques barques de pêcheurs. Bâtissons notre tente sous la jetée, à l'abri du vent, au sec... sur le béton. Les badauds ne bronchent guère, trouveraient ça normal. Rassurant!
Au réveil je me frotte les yeux: l'unique voilier du port arbore... un pavillon français! Vais à leur rencontre et pas de doute: ce sont Christine et Dom, nomades des eaux qui ont trouvés refuge ici pour l'hiver. Lui accompagne tantôt les pêcheurs pour quelques euros... et poisson à volonté. Christine semble être la capitaine. Elle est d'Antibes et me livre son secret pour apprendre à naviguer: habiter près d'un port! (je garde ça dans un coin de ma tête. Un jour je serai comme Christine et Dom, ou même Telemaque mon ami de Corfou, croisé dans les Himalayas et qui se trouve aux Canaries, prêt à traverser! Bon vent à tous!).
On partage le café au soleil, nous offre généreusement à partager un plat de poissons. Le roulis léger me berce prodigieusement. Je sens le temps s'échapper... Avant que Gisela ne me ramène sur terre - littéralement - une ferme nous attend pour ce soir, aux environs d'Athènes! Finalement.

La plage & les vaches







L'attente & un Indien (un vrai!)







Arrivée à bon port!









Café à bord!







Sur le voilier de Christine et Dominique. Merci encore pour l'acceuil! (la 2ème photo est de Christine)

lundi 7 novembre 2011

Jour 43-44: Arrivée en Grèce!

Traversée sans encombre sur une mer parfaitement calme. L'ambiance à bord de ce ferry grec parait quelque peu nostalgique: l'été est passé, la crise est là, les coursives sont désertes... Dans ce décor surané, nous profitons de l'inaction pour échanger avec nos voisins de fauteuils. Des allemands, des hollandais qui possèdent une maison en Grèce et vous content la gabegie locale. Ambiance...
En fin de journée la côte réapparait, lumineuse, méditerranéenne. Et encore une nuit sur le bateau, délicieuse finalement, bercés par le roulis...
Très tôt nous arrivons au port de Patras. Ambiance de nuit, des monceaux de poubelles bloquent les trottoirs, quelques cafés veillent encore. Il faut patienter jusqu'au jour, accéder à Internet, décider à nouveau.
Les gens sont sympas mais remontés contre Angela et les autres. Aujourd'hui c'est grève générale. Encore. Nous quittons la ville sans regret. Chaussée abimée, voitures furieuses, détritus à profusion... Les gentilles "pistes cyclables bavaroises" c'est fini! Mais le climat, la nature sont magnifiques. Après 40km de ce régime-là nous abordons une plage quasi-déserte. Peu avant dans un décors de western nous croisons tortue, serpents, herbes aromatiques, plaines inondées et falaises rouges.
Ce soir on plante la tente... sur la plage!

Le camping à la plage







Paysages







On reprend la route







Pas de voies cyclables mais une lumière magnifique!

Arrivée à Patras, un jour de grève







Sur le ferry, au large de Corfou







lundi 31 octobre 2011

Jour 42: Venise, éternelle.

Voilà. 6 semaines de route déjà. 2 nuits en pension et 3 en camping. Le reste fût libre, sauvage, improvisé. Une sensation douce que nous partageons avec Gisela, le voyage de rencontres en découvertes.
Une bonne quizaine de km nous attend avant de rejoindre Punta Sabione. Au-delà se trouve l'entrée de la lagune et le Lido pour lequel nous embarquons. Déjà on flaire l'ambiance vénitienne, comme un songe indescriptible... Transfert au Lido pour le Tronchetto, le port de Venise. Nouveau ferry et déjà la place San Marco de loin se distingue... Mais d'abord acheter les billets. Un bateau part à 18h pour Patras en Grèce. Arrivée 36h plus tard. Choisissons de voyager en fauteuil. Les cabines sont vraiment hors de prix. Nous laissons nos sacoches au comptoir. Les gens sont vraiment gentils. En Allemagne cela aurait été difficile: against the rule!
A vélo nous rejoignons l'arrêt du vaporetto. Direction San Marco par le Canal Grande. Un rêve que nous étions encore loin d'imaginer il y a 48h à peine... Place Saint-Marc, déambuler dans les ruelles, enjamber les canaux, retrouver le Rialto. Venise est comme le Taj Mahal: c'est hyper touristique, on est déjà venu cent fois, des images mille fois vues et revues... Et pourtant l'effet magique se reproduit, inlassablement. Grandiose...
Mais déjà l'heure tourne. Achat de provisions pour la traversée et embarquement. Les vélos ficelés dans un coin (transport gratuit!) et nous trouvons notre salon empli de larges fauteuils. Idéal: on peut facilement dormir par terre (pour nous c'est la routine ;-) ) et une large baie vitrée nous dégage l'horizon. Sur le pont nous assistons au larguage des amarres, en plein coucher de soleil pour à nouveau longer Venise la Magnifique. What a day!

Une petite douche avant de partir et en route pour Venise!









Venise en approche







Depuis les transports en commun vénitiens







Place San Marco & Canal Grande







Quitter Venise...







vendredi 28 octobre 2011

Jour 41: Vent arrière

Un des résidents du parking nous prête sa carte: pour rejoindre Venise il faut revenir de 15 km sur nos pas puis bifurquer au SW.
Le vent est calme ce matin mais ne tardera pas à se lever. Départ matinal si nous voulons toucher la lagune ce soir. Traversée du pont à nouveau et un souffle terrible: nous peinons à 12 km/h de moyenne. La lumière est délicieuse mais l'air particulièrement froid et sec, qui descend des montagnes. Rejoindre Trieste au NE aurait été herculéen.
1ère étape et capuccino à Cervignano où nous changeons de cap. A présent c'est tout schuss, vent arrière! On flirte avec les 30 km/h pour un effort normal. Quel pied! Seule difficulté et de taille: nous ne ferons aujourd'hui que des routes à voitures :-( C'est dimanche et les locaux vont sans doute déjeuner en famille et plus tard ils rentreront de week-end. Les routes ne sont pas larges, on se sent frôlés, l'impression de ne pas maitriser notre sécurité... Parfois de brèves voies cyclables. Mais rarement un vélo. Décevant.
En tous cas on trace. Et bien. Pause casse-croute en bord de route. Croisons Famela sur le pas de sa porte. Il nous faut un peu d'eau, elle nous offre le café! Ces Italiens...
Malgré le vent, il nous reste des km à faire et les jambes se font lourdes. J'en profite pour expérimenter une médecine de mon ami Ghanashyam, une sorte de "herbal pain killer", qui fluidifie l'organisme, rend les jambes plus légères etc... Nous nous envolons presque! A Jesolo, charmante bourgade nous prenons les nouvelles: oui, au bout de la lagune, à une vingtaine de km, on trouvera un ferry pour Venise! Dernier tronçon que nous interrompons sur un terrain de foot en guise de campement. Le trafic est terrible (mais que font donc tous ces gens??), la nuit tombe, les espaces libres se font rares au milieu du bétonnage touristique... Nous campons sur un terrain de foot.
102 km au compteur. Record absolu ;-) il est vrai avec un vent arrière exactement sur notre trajectoire. Quelle chance! Demain nous verrons Venise et prendrons le ferry. Mission accomplie.

Retour sur nos pas (L'Aquilea) & Famela offre du café







Derniers tours de roue en Italie







lundi 24 octobre 2011

Jours 39-40: Repos et Réflexions à Grado

L'endroit n'est pas parfait mais pourrait être pire: camping sauvage hors saison dans une cité balnéaire encore très touristique n'est pas chose aisée.
Hier soir après avoir longé la plage sous une magnifique lumière et un terrible vent de face, nous trouvons un vaste parking pour mobile-homes. Gratuit car officiellement fermé, il reste l'eau et l'électricité. Déjà bien. Une petite dizaine de ces "oiseaux migrateurs" retraités parquent là. L'un d'eux partage quelques rudiments concernant la (sur)vie ici. Un coin de pelouse pas franchement buccolique suffit à notre bonheur. Il y a un supermarché non loin et hier soir ce fût bombance! Fameux jambon de San Daniele, gnocchi en sauce et délicieux vin de Luciano au menu. Sans doute l'avons-nous mérité ;-)
Le vent souffle vraiment fort dans la région et ça semble parti pour durer... Que faire? On pensait aller en Croatie mais les éléments nous poussent en direction opposée...
Repos quand même et on assiste au coucher du soleil depuis le Bain Thermal et sa grande baie vitrée! Une eau de mer remuante à 32°c: relaxation pure! Douche chaude ensuite. Je réalise malgré tout - en me voyant dans un miroir du vestiaire - que si mes jambes et ma vitalité en général se sont bien améliorés, il reste encore du boulot sur la partie haute du corps, avant de redenir un athlète ;-)
Nous adorons le vélo et même au repos, le besoin de rouler se fait sentir. Mais il faut envisager la suite de notre voyage sous un angle nouveau, et toujours expérimenter les formes modernes de nomadisme.
La Grèce nous attire. On ne sait trop pourquoi d'ailleurs. On décide d'y aller dès à présent. Un ferry fera l'affaire. Recherche sur Internet. Rien depuis Trieste mais ok depuis... Venise! Réflexion en terrasse de café, il faut faire vite, décider. Nous sommes samedi, il est 16h. Un ferry part de Venise le lundi à 17h. Venise est à plus de 120 km. Plan de bataille. Soudain tout s'accélère. Demain nous reprenons la route!

Camping (peu) sauvage...